Encore une histoire, mais celle-ci je suis plus inspirée et je compte la terminer ^^
Premier chapitre: La fugue
C'en fut trop. La goutte d'eau qui fait déborder le vase, comme on dit. Je jetai précipitamment quelques affaires dans mon sac et regardais ma montre: 23h22. Un peu tard pour s'enfuir de chez soi et trainer dans les rues. Il faisait déjà noir, mais je ne pouvais me résigner à aller chez une amie. Je n'avais pas la moindre confiance en elles, et de toute façon, le choix était très restreint. Je décidai d'aller dans un hôtel et fus déçue du peu d'argent que contenait mon portefeuille. Mais ça suffirait.
Maman frappa à la porte.
« Chérie... ouvre moi... s'il te plait » dit-elle en essayant en vain d'ouvrir la porte que j'avais soigneusement fermée à clef.
Je ne répondis pas, ma fureur n'étant pas calmée.
Maman tenta à nouveau de me faire répondre, s'excusa plusieurs fois, mais ça ne servit à rien et elle finit par abandonner.
Je m'approchai de la fenêtre et l'ouvris très délicatement, m'arrêtant à chaque seconde pour m'assurer que je ne faisais pas de bruit. Je me mordis la lèvre quand la fenêtre grinça, mais personne d'autre ne s'en aperçut et je finis par réussir. J'hésitais maintenant. J'avais beau me persuader que je ne faisais pas de bêtises, j'étais morte de peur. La perspective de fuguer en pleine nuit me terrifiait tout en me faisant rêver, l'aventure m'appelant.
J'inspirai un grand coup et m'engouffrais par la fenêtre pour rentrer aussitôt. La vue du sol trois mètres plus bas me donnait des nausées et le vertige me serrait le cœur. Mais, courage! Je ne pouvais plus reculer maintenant. Agrippée à la gouttière de façon ridicule, la pensée du voisin qui pourrait me voir me donna encore plus mal au cœur.
Je progressais lentement, manquant plusieurs fois de glisser. Mon pied droit finit par se poser à terre et je fus rassurée.
Je courrai à présent jusqu'à l'angle de la rue, tournai et m'asseyais sur le banc le plus proche. Haletant, les genoux contre ma poitrine et la tête enfouie dedans, je me repassais la conversation qui avait précédée.
« Hannah... tu sais bien que c'est impossible, me disait ma mère, exaspérée.
- Mais pourquoi, maman ? Pourquoi ? Je ne te comprends pas, hier encore, tu étais d'accord, m'étais-je écriée, sanglotant et tremblant de tout mon corps.
- Voyons Hannah, j'ai dit ça parce que... parce que tu ne voulais pas me laisser tranquille ! Mais je n'ai jamais été d'accord.
- Alors tu m'as laissée avec de faux espoirs, c'est... c'est dégueulasse, m'étais-je emportée, tu ne peux pas m'empêcher de le voir !
- Non, je m'y oppose, je t'interdis de le voir, avait répondu calmement ma mère, mais j'ai bien vu qu'elle était terriblement bouleversée.
- Tu ne peux pas... tu n'as pas le droit...
- Fin de la discussion. Monte dans ta chambre et ne fais pas d'histoires... je t'en prie. »
Elle avait été presque implorante et moi j'avais fondu en larmes.
Maintenant, je marchais, ne savant pas trop où je me dirigeais. De nombreuses questions m'embrouillaient l'esprit: Pourquoi ne voulait-elle pas que je retrouve mon père ? Savait-elle où il vivait ? Qu'avait-il fait pour qu'elle le déteste au point de m'empêcher de le voir ?
Deuxième chapitre: Sombre rencontre
Je me rendis compte que j'avais beaucoup marché. Je scrutai les environs, j'étais arrivée dans une impasse d'un quartier qui me semblait dangereux. Je n'aimais pas du tout. De hauts immeubles m'entouraient, des bruits de verres que l'on brise et les cris d'une dispute me parvenaient. J'eus quelques frissons.
Je retenais difficilement mes larmes et je fuyais déjà vers une une rue plus éclairée quand une voix m'interpella derrière mon dos.
« Hey toi ! Pas si vite. »
Je stoppai net ma course, sachant que désobéir à cet ordre me mettrait dans une sale situation -si celle-ci pouvait être pire.
« Tu vas quand même pas nous quitter tout de suite ma belle. »
Pétrifiée de terreur, je ne pouvais répondre, aucun son ne sortait de ma bouche.
Je tressaillis lorsqu'une main se posa sur mon épaule et je me débattis violemment mais l'homme était bien trop fort pour moi et il me maitrisa en un instant. J'entendis alors des ricanements. Il n'était pas seul. Cette fois-ci des larmes coulèrent sur mes joues.
« Tout doux, chérie, calme toi. Je ne vais pas te faire de mal...
- Ne m'appelez pas chérie, criai-je, essayant de mettre toute la haine possible dans ma voix. Je n'obtenus que quelques trémolos et les rires moqueurs de mes agresseurs.
- Très bien ma belle, je ne t'appellerai plus comme ça. Mais maintenant tu vas être gentille et tu vas nous suivre. »
Il m'empoigna le bras et essaya de me tirer. Mon horreur me clouait au sol et je ne pouvais bouger.
L'homme s'adressa à l'un de ses compagnons dans une langue qui m'était inconnue. Mais à peine avais-je eu le temps de me demander laquelle était-ce que je me retrouvai avec un poignard sous la gorge. Le deuxième homme me plaça de façon à que je sois face à face avec le premier. Je fus encore plus horrifiée en voyant son visage. Il était balafré sur toute la surface de l'épiderme, je ne sus dire s'il avait été beau avant d'être aussi meurtri. Un sourire tordu ressemblant plus à une grimace déforma son visage.
Celui qui me tenait fermement parla pour la première fois.
« Le patron a demandé que tu sois gentille, dit-il avec lui aussi un sourire narquois.
- On va devoir te... »
Le troisième fut interrompu par son chef. Celui-ci ne prit même pas la peine de parler dans l'autre langage.
« John ! Arrête ça. Tu sais très bien qu'on doit lui amener vivante » s'exclama-t-il, visiblement furieux.
Me ramener vivante ? C'est qui « lui »? Décidément, je ne comprenais vraiment plus rien.
J'ai fait corriger par une amie, j'ai vraiment un problème avec les participes passés et l'imparfait...