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 Nouvelle sans nom

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Larentia

Larentia


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MessageSujet: Nouvelle sans nom   Nouvelle sans nom Icon_minitimeMar 14 Aoû - 22:09

Début d'un truc écrit sur le quai d'une gare en attente d'un train qui n'arrive pas...

Je sais pas si je vais continuer, a voir donc...

=====

Les portes se refermèrent avec un bip strident et le train commença à prendre de la vitesse. Traînant une petite valise noire derrière elle, Kassandra se faufila à travers deux wagons avant d’enfin arriver au compartiment des premières classes. Avec un soupir de soulagement, elle se laissa tomber sur un siège confortable et ferma les yeux un instant. Après la chaleur torride de l’extérieur, la fraîcheur de l’air climatisé lui fit le plus grand bien. Sa chemise bleu pâle lui collait à la peau, mais elle s’en déferait plus tard. Elle entendait le bruit régulier des roues du train sur les raccordement (tac tac… tac tac…) mais c’était bien plus supportable maintenant, que dans les compartiments de deuxième classe, non insonorisés. Son mal de tête n’avait fait qu’empirer depuis le matin, malgré les médicaments qu’elle avait avalés. Elle n’avait pas envie de rentrer chez elle. Sa vie ne valait la peine qu’une fois hors de son foyer. Enfin, si on pouvait appeler ça un foyer ! La personne qui partageait sa vie semblait là pour rester. Elle avait bien essayé de le mettre dehors, mais rien ne semblait y faire. Elle finirait par partir, loin de tout ceci, et s’installer ailleurs. Tant pis pour le boulot. Tant pis pour la maison. Tant mieux pour elle. Elle avala un comprimé d’aspirine supplémentaire, grimaçant au goût horrible. Elle n’avait pas d’eau sur elle pour le faire passer. Elle éteignit son téléphone portable qui venait de sonner. « Si je lui répond, je l’étripe » murmura-t-elle. Instinctivement, elle porta une main à ses lèvres et se mit à se ronger les ongles. L’habitude était venue depuis qu’ils habitaient ensemble, pour éviter de s’énerver, elle passait sa colère sur autre chose. Ses ongles par exemple.

— Oh, mais c’est Kassie !

Elle ouvrit les yeux à l’annonce de son prénom. Elle connaissait cette voix, si douce, qui faisait toujours remonter en elle une foule de sentiments plus forts les uns que les autres. Un sourire s’étala sur son visage quand elle découvrit le garçon planté devant elle. Grand, mince, les cheveux très courts et habillé comme toujours avec élégance, il se baissa pour la saluer.

— Will ! Ca fait plaisir d’avoir enfin le même train que toi !

Le garçon l’étreignit brièvement avant de s’asseoir en face d’elle. Elle apprécia à sa juste valeur le contact de ses mains froides sur sa peau à elle, toujours chaude. Comme il lui avait manqué ! Ils se voyaient de moins en moins, à mesure que leurs boulots respectifs se faisaient plus contraignants.

Ils parlèrent de tout et de rien, alors que le paysage plat et morne défilait sous leurs yeux. Elle lui parla de son travail et de ses voyages, des tests qu’elle réalisait dans le secteur touristique. Elle lui raconta ses derniers déboires avec son copain, et comment, au lieu de s’améliorer, la situation ne faisait qu’empirer. Elle l’avait aimé, il y a longtemps, mais c’était loin. Et à présent, la routine les avait englobés, sournoise, et sans retour. Lui, lui parla de sa vie trop monotone et de ses envies de voyager – pour longtemps si possible – et de voir du pays.

Kassandra sourit. Décidemment, ils étaient pareils tous les deux. Elle se rappela quand ils avaient encore le temps de sortir, combien ils étaient toujours ensemble tous les deux et combien elle appréciait sa présence. Mais c’était encore une fois leur vie qui avait prit le dessus. Elle s’était déroulée comme un tapis, sans fin, qui roule toujours plus vite… Plus vite… comme ce paysage à travers la fenêtre du train… Très vite… Beaucoup trop vite !

— Qu’est ce qu’il y a ? demanda Will en voyant la jeune fille, les sourcils froncés, qui regardait par la vitre avec insistance.
— Tu ne trouves pas qu’on roule un peu vite ? demanda-t-elle.

Il observa à son tour les arbres qui filaient à toute allure derrière le carreau. Effectivement, ils roulaient vite ! D’ailleurs, le train de commençait-il pas à trembler légèrement ? Ou était-ce son imagination ? Une secousse plus forte lui confirma que non, son cerveau ne lui jouait pas des tours. Il croisa le regard apeuré de la jeune fille et voulut la rassurer, mais avant qu’aucun son n’ait franchit le bout de ses lèvres, un choc plus violent encore envoya la jeune fille par terre et plongea le compartiment dans le noir. Elle poussa un cri de peur et de douleur mêlées en atterrissant –très mal – sur la hanche. Will la trouva à tâtons et l’aida à se rasseoir près de lui. Le bruit était assourdissant. Elle avait l’impression que ses tympans allaient exploser. Elle devait probablement saigner du nez et elle porta machinalement la main à son visage, mais ses doigts n’y rencontrèrent rien qui ressemblait à du sang. Le train se mit à tanguer tellement qu’ils crurent qu’il allait se renverser, mais il tint bon. Soudain, les lampes clignotèrent puis, après quelques tentatives incertaines, se rallumèrent pour de bon. Le train sembla moins cahoter et finit par se stabiliser. Kassandra regarda avec des yeux ronds autours d’elle. Ils avaient de nouveau repris leur rythme de croisière, le train ne semblait pas vouloir s’arrêter. En dehors de quelques papiers éparpillés sur le sol, le wagon semblait n’avoir eu aucun dommage. Comme si rien ne s’était vraiment produit, pensa Will. Une voix agréable dans les haut-parleurs leur annonça qu’ils étaient arrivés à destination.
La Société des Chemins de Fer vous prie de bien vouloir l’excuser pour avoir perdu plusieurs wagons durant le voyage. N’oubliez pas de vérifier que vous n’avez rien oublié dans le train. Bonne journée !


Dernière édition par Larentia le Lun 25 Fév - 1:54, édité 1 fois
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Asahi
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MessageSujet: Re: Nouvelle sans nom   Nouvelle sans nom Icon_minitimeMer 15 Aoû - 15:13

WAw !!!
je suis épatée !!
La qualité de ton écriture est exceptionnelle.

Ca fait un peu peur avant de monter dans un train !

Merci beaucoup
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Larentia

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MessageSujet: Re: Nouvelle sans nom   Nouvelle sans nom Icon_minitimeMer 15 Aoû - 15:34

Merci c'est très gentil Embarassed
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MessageSujet: Re: Nouvelle sans nom   Nouvelle sans nom Icon_minitimeJeu 3 Jan - 2:54

Je suis d'accord avec Asahi.
Tu écris vraiment très bien.
bravo! Smile
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Larentia

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MessageSujet: Re: Nouvelle sans nom   Nouvelle sans nom Icon_minitimeLun 25 Fév - 1:54

La suite (je sais, je vais lentement) (j'ai remanié un choya le début aussi)

Les deux jeunes gens se regardaient, les yeux ronds. Une farce, probablement. Kassandra partit d’un petit rire qui s’éteignit aussi vite, alors qu’ils entraient en gare. Les bâtiments étaient encore debout, mais des herbes folles envahissaient chaque recoin. La plupart des vitres étaient brisées, les morceaux déjà éparpillés au loin. Des oiseaux qui s’étaient envolés à l’arrivée bruyante du train volaient bas et cherchaient un endroit où se poser. Des oiseaux qui ressemblaient étrangement à des corbeaux mais qui étaient aussi gros que des aigles. Elle ne parvenait pas à se lever, ses jambes refusaient de la porter dans ce monde sauvage. Ce fut Will qui la prit doucement par le bras, la rassurant d’une voix à peine audible, et elle le suivit finalement. Une fois hors du train, les portes se refermèrent et l’engin se remit en route pour on ne sait où. Ils restèrent là, stupides et bouche bée, à observer la scène devant eux. Une cannette de cola rouillée roula en tintant devant leurs pieds. Des feuilles d’un journal de publicité volaient au ras du sol. Les corbeaux (mais étaient-ce bien des corbeaux ?) criaient à l’intention des perturbateurs. Le plus choquant fut sans conteste le silence qui régnait dans ces lieux. Bien sur, il y avait le bruit doux du vent, les murmurent des petits oiseaux (mais où étaient-ils ?), les croassements des plus gros, les froissements et craquements des bâtiments et des objets qui jonchaient le sol. Mais dans le ciel, le silence. Même si au fond d’eux ils avaient compris, leur cerveau mit néanmoins un certain temps à l’admettre : les bruits qui manquaient étaient ceux de la « vie courante », voitures, avions, électricité, cris et musique. Ici, il ne semblait rien y avoir. Prenant une grande inspiration, Kassandra s’avança, suivie de près par Will. Ils firent quelques mètres droit devant eux, mais n’apprirent rien de nouveau des ruines de l’édifice qui leur faisait face. Depuis combien de temps était-ce dans cet état ? Will soupira bruyamment et Kassandra se retourna, le découvrant un téléphone portable à la main et l’air dépité.

- Aucun réseau, dit-il. Rien, par même pour une urgence.

- On va bien trouver quelque chose, répondit la jeune fille sans trop y croire. On n’a qu’à avancer et il y aura bien une ville sur le chemin, ou un village, ou que sais-je.

Elle se tourna vers les rails qui étiraient leur ombre dans la lumière déclinante du soleil du soir. Elle doutait qu’un train repasse par ici. Quelqu’eut été le phénomène qui les avaient conduit dans cet endroit, il ne se reproduirait pas. Elle sortit le reste de sa bouteille d’eau de son sac et but avec parcimonie, puis la tendit à Will. Il semblait plus hébété qu’elle, passé le choc initial. Finalement, ils se mirent en route, suivant le tracé sinueux d’une voie de circulation à moitié effacée par Dame Nature qui avait repris ses droits. Le soleil baissait, mais pas les températures, et ils furent vite hors d’haleine et morts de soif. Ils firent halte environ deux kilomètres plus loin, prenant deux énormes rochers comme sièges de fortune. Le silence régnait toujours en maître, si ce n’étaient ces foutus corbeaux qui semblaient les suivre. Ils volaient en cercle au-dessus de leur tête, comme une augure peu enviable.

- Où va-t-on ? murmura Will.

La jeune fille ne répondit pas. Elle scrutait la route qui s’étirait et s’étirait encore, poussiéreuse et morne. Elle s’était attendue à apercevoir des maisons, ou tout du moins un signe de vie, mais rien ne venait troubler cet étrange paysage. La peur la prit soudain avec violence, l’impact de réaliser dans quelle situation ils se trouvaient. Elle lâcha le bâton qu’elle avait ramassé et il tomba au sol en émettant un bruit creux. Elle tomba à genoux sur le sol, un peu de sang perlant là où la peau avait rencontré un caillou. Elle ne prit conscience qu’elle criait que quand sa tête lui fit mal, au bout de plusieurs minutes. Will était accroupi près d’elle, tentant de le tenir les mains. « Pourquoi fait-il cela ? » se demanda-t-elle hébétée, avant de se rendre compte qu’elle se grattait le visage à sang. Elle avait mordu violemment sa lèvre inférieur et le goût métallique du sang et de la terre mêlés emplit sa bouche. Enfin, ses tremblements se calmèrent et elle put respirer plus librement. Elle leva les yeux et vit le jeune homme près d’elle, résistant de toutes ses forces pour ne pas céder à la panique lui aussi. Quelle heure pouvait-il bien être ? Il faisait sombre. Elle tomba lourdement sur le sol, inconsciente.
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MessageSujet: Re: Nouvelle sans nom   Nouvelle sans nom Icon_minitimeLun 25 Fév - 22:17

Wah quel suspens ! C'est génial !
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MessageSujet: Re: Nouvelle sans nom   Nouvelle sans nom Icon_minitime

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