Bon. Je continue alors mais je n'ai pas relu le livre, je ne sais plus vraiment ce que j'ai écris, et l'histoire n'est pas terminée.
2
Eric Klyton, accompagné par son coéquipier Dylan Bradley, coupa le contact de sa voiture. Ils descendirent et se dirigèrent vers leur collègue, Jenny Rowane, ex-médecin légiste, aujourd’hui spécialisée dans les enquêtes criminelles et les recherches d’informations. La jeune femme les accueillit avec un sourire chaleureux, malgré son visage abîmé par l’inquiétude.
- Bonjour à tous les deux.
- Bonjour Rowane. Que s’est-il passé ? demanda aussitôt Klyton.
- Asuman Asim, professeur de littérature au lycée Mary Shelley, a été assassiné, aux environs d’une heure du matin.
Eric regarda sa montre. Neuf heures vingt.
- Qui a découvert le corps ? s’enquit Dylan en marchant lentement à côté de Jenny.
- Le fleuriste.
- Le fleuriste ? s’étonna Eric.
Jenny hocha la tête.
- La victime avait commandé des fleurs pour son épouse et notre marchand les a livré ce matin à neuf heures.
- Où est-il ?
Jenny indiqua à Eric un groupe de policiers.
- Il est interrogé là-bas. Nous avons son nom, son prénom, son adresse et numéro de téléphone. Portable, maison et travail.
- Beau travail. Nous l’inviterons à passer au commissariat plus tard, décida Klyton. Qu’est ce qu’on a à part ça ?
Jenny les précéda dans le salon et les conduisit près du corps. Les agents spécialisés terminaient de prendre des photos. Le corps n’était pas encore recouvert. Dylan grimaça légèrement.
- Il ne risquait pas de s’en sortir.
- C’est certain, renchérit Eric. Des témoins ? Des indices ou des empreintes ? s’enquit-il.
- C’est justement ça qui est étrange, dit Rowane. Il n’y a aucune trace d’effraction. Tout était fermé. Portes et fenêtres. Aucune trace de lutte. Nous avons relevé des empreintes sur l’arme du crime, sur son verre, sur les copies tombées par terre et sur le téléphone. Ce sont partout les mêmes empreintes.
- Celles de la victimes ? interrogea Dylan qui connaissait déjà la réponse.
- Très probable mais nous attendrons confirmation. Il y a autre chose : nous avons retrouvé une arme dans la cuisine. Un 9 mm. Toutes les balles sont encore à l’intérieur. Le cran de sûreté a été retiré. Il était posé à côté d’une tasse brisée, au pied de l’évier.
- Il y avait aussi un verre tombé sur la moquette, à côté du fauteuil. Il a été envoyé au laboratoire, expliqua Dylan.
- Tout cela est bien étrange, conclut Eric. On va retourner au commissariat afin d’étudier tout ça. Rowane, vous avez relevé les derniers appels téléphoniques ?
- Oui. Ils ont déjà été retranscrits. Ils sont dans le dossier.
- Parfait. Allons-y.
Les trois policiers remontèrent dans leur véhicule et quittèrent les lieux de crimes. En sortant de la propriété, Dylan aperçut une ombre, cachée entre deux arbres. Une silhouette féminine. Il la regarda, essayant de distinguer ses traits, mais la personne dut s’en apercevoir car elle disparut, se fondant dans l’obscurité de la forêt.
Le commissariat se dressa devant eux. Le groupe y pénétra rapidement et se rendit directement dans la section qui leur était réservée.
- Rowane, vous avez remarqué un appel particulier ?
- Le dernier. Juste avant que le meurtre ne soit commis. La personne au bout du fil pourrait peut-être nous aider. Klyton, le docteur Merry est chargé de l’autopsie. Je pense qu’il sera judicieux d’aller le voir sur place au plus vite.
- Merci.
Eric attrapa le dossier et l’ouvrit, tandis que son collègue se laissait choir paresseusement dans son fauteuil, une tasse de café vide sur son bureau. Dylan observa son coéquipier, scrutant avidement l’expression de son visage, malheureusement parfaitement neutre.
- Alors ?
- Asuman Asim était professeur de littérature au lycée Mary Shelley. Il commençait sa dixième année d’enseignement. Trente huit ans, marié, sans enfants, il a fait des études exceptionnelles. Son origine arabe et sa nature pacifique lui ont valu bons nombres de problèmes depuis son enfance, qu’il a passé entre les gangs de Los Angeles.
- Autre chose d’important ?
Eric fronça les sourcils et il se pencha au-dessus de son bureau.
- Sait-on qui a passé le dernier coup de fil ? questionna-t-il.
- Non. Pourquoi ?
- Cette femme qui lui a téléphoné… pourrait-elle être son amante ?
- Aucune idée. C’est vrai que nous pouvons avoir toute raison d’y croire. Elle fait allusion à madame Asim et appelle à une heure du matin quand celle-ci n’est pas là.
- Et puis elle n’a pas mentionné son identité. Elle pouvait penser que c’était risqué de le dire au téléphone.
- Si c’est bien sa maîtresse, elle avait raison, remarqua Dylan.
- Et cela nous fait un premier suspect. Madame Asim apprend que son époux a une liaison. Folle de rage, elle engage un tueur pour ne pas se salir les mains et voilà…
- Quel beau raisonnement. Seulement, nous n’avons pas la certitude que l’interlocutrice de la victime n’est pas son épouse.
Eric sourit et attrapa son crayon. Il prit quelques notes sur son calepin et tourna la tête vers Jenny, qui n’était pas encore intervenu.
- Alors Rowane ? Qu’en dites-vous ?
- J’en dis rien. Je vais faire vérifier l’identité de la femme au téléphone, trouver madame Asim et vous l’envoyer.
- Merci. Pouvez-vous nous faire amener le fleuriste ?
Jenny opina de la tête et sortit de la pièce. Dylan et Eric la suivirent des yeux. Jenny était une jeune femme belle et efficace, pourvue d’un charme exceptionnel. Une perle rare, encore célibataire. Mais Eric était marié et Dylan ne voulait pas s’engager dans une relation autre que professionnelle. C’était une collègue, peut-être ravissante, mais rien de plus. Klyton se concentra sur l’affaire qui les préoccupait.
- Reconstituons au possible le scénario de cette macabre nuit. Asuman Asim rentre chez lui après une laborieuse journée au lycée Mary Shelley. Il est seul. Il corrige des copies tard dans la soirée puis se sert un verre. Il se met devant la télé.
Eric s’interrompit et Dylan prit le relais.
- En tenant compte du verre tombé, on peut dire qu’il est surpris dans son sommeil et qu’il le laisse tomber. A moins qu’il ne l’ait laissé tomber pendant son sommeil.
- Le téléphone a pu le réveiller en sursaut.
- Exact. Il se lève et répond car grâce au dernier appel, on sait que le meurtre a eu lieu juste après.
Klyton acquiesça. Ses yeux parcouraient le texte du dernier appel.
- Il y a du bruit dans la cuisine… Quelqu’un est entré ? Je n’en sais rien… Tout cela est bien étrange. Il y a manifestement quelqu’un qui est entré mais aucune trace d’effraction. La fenêtre était verrouillée de l’intérieur. Comment expliquer cela ?
- Vous oubliez qu’il a dit : il y a du bruit dans la cuisine. Cela ne signifie pas obligatoirement que quelqu’un est entré. N’oubliez pas que nous avons retrouvé une tasse brisée.
- Tu as sûrement raison. Mais cela ne nous dit rien sur la façon dont le meurtrier est entré.
- Et si la victime s’était suicidée ? proposa Dylan.
Eric étudia cette proposition. Soudain, un homme frappa discrètement à la porte. Dylan l’invita à prendre place et aperçut Jenny qui repartait à l’extérieur.
- Installez-vous. Vous êtes ?
- Jack Goldy, fleuriste, grogna l’homme sur un ton hésitant.
- Bonjour. C’est vous qui avez découvert le corps.
- Oui.
- Avez-vous remarqué quelque chose d’anormal ce matin, en arrivant chez monsieur Asim ? interrogea Dylan en se déplaçant derrière Klyton.
Goldy le suivit du regard.
- Non. Tout était fermé, comme d’habitude. Aucune trace suspecte. J’ai frappé mais personne n’a répondu. J’ai déposé les fleurs au pas de la porte après avoir attendu cinq minutes. En repartant, j’ai aperçu la télé allumée. Je me suis approché car j’avais un mauvais pressentiment. Et c’est par la fenêtre que j’ai vu le corps ensanglanté de m’sieur Asim.
- Très bien. Merci monsieur Goldy. En cas de besoin, nous vous contacterons, intervint Eric. Tant que cette affaire ne sera pas réglée, je vous serais reconnaissant de ne pas quitter la ville.
Un voile de suspicion passa sur le visage ridé du fleuriste. Il émit un grognement.
- Je vois. Je suis suspect. C’est ça, hein ?
Eric ne répondit pas. Il ne croyait nullement en la culpabilité de l’homme mais il ne préférait pas écarter toute éventuAsimté.