Le temps que tu te retrouves,
L'aiguille t'aura rattraper.
Ta course est bien vaine puisque
Au bout du cercle vicieux
Se retrouvent les chiffres moqueurs,
Sens universel de répétition éternelle.
Si tu sens le sable qui coule
Interminablement sur tes épaules,
N'aie pas peur de te retrouver
Enterré, englué par les secondes,
Les grains du temps de l'agonie.
Au bout du compte, c'est toi,
Poussière, qui reviendra à la terre.
Mais tes os nourriront les vers
Tournant autour de la manivelle
Temporelle qui contourne ce disque.
Courir, fuir, partir, mourir ;
Que de futilités pour le glas
Fataliste du carillon qui sonne.
Quand tu ne peux gagner cette course,
Et que ton cœur bat à son rythme,
Retrouve ton souffle et emmène à toi
La marche effrénée de la trotteuse essouflée.