voila une nouvelle nouvelle ! que j'ai écrite comme sa pour le plaisir ! mais qui va prendre la place de l'autre nouvelle avec bianca pour le concours de Nouvelle, faute de page pas plus de 3 normalement et l'autre en faisait 6 >.<
La chance que je n’ai pas eue
La journée venait de finir, les bonnes gens rentraient des champs. Le soleil couchant agaçait leurs yeux à travers le pare-brise poussiéreux c’était l’été de la St Jean.
« J’écrivais. J’écrivais sans but précis, j’eue une envie soudaine de prendre un crayon et de former, d’inscrire mes sentiments sur un bout de papier.
Je devais avouer, qu’à présent assise sur ma chaise, un crayon dans la main, devant cette vieille feuille de papier, je me sentais un peu idiote. Je ne savais pas ce que je faisais là. Dans cette salle si sombre, meublée d’un simple bureau, une chaise et un vieux lit de campement.
Soudain une image me vain. L’imagination fusa.
Ma main écrivit des lettres, des mots, des phrases, une histoire.
L’histoire d’une fille qui vivait en France dans les années 39/45. Elle s’appelaient Danka, un nom qu’elle n’aurait jamais voulue avoir car il lui rappelait trop sa véritable nature. Qu’elle était juive.
Ses parents avaient été déportés en 1940. Elle avait échappée à l’arrestation grâce au sacrifice de sa mère, qui avait donné jusqu'à son dernier sou à un passeur d’enfants.
Depuis ce jour elle se retrouvait coupée du monde, cachée dans une pièce avec d’autres enfants.
Tous les jours on leur apportait trois repas chauds. Parfois certains enfants sortaient et ne revenaient jamais, on disait qu’ils avaient rejoint le pays de la liberté, le pays du soleil, l’Espagne. D’autres disaient qu’ils étaient morts ou vendus aux nazis. Danka, elle continuait d’espérer. Elle savait qu’elle ne reverrait pas sa mère ni son père mais que leur sacrifice servirait à quelque chose. Qu’elle s’en sortirait et qu’elle irait en Espagne refaire sa vie.
Les jours passaient, Danka ne faisait plus la différence entre le jour et la nuit, la salle n’avait pas de fenêtres, juste un petit lustre poussiéreux au plafond. Ils étaient à présent 12.
Un jour le passeur d’enfants annonça une grande nouvelle. La salle dans laquelle ils étaient confinés serait meublée d’un modeste bureau, d’une chaise et d’un lit avec de la place pour les trois enfants qui restaient. Dans cette nouvelle il fallait comprendre que sur les 12 enfants confinés, cachés, dans cette salle, 9 d’entre eux allaient partir.
Chacun espérait partir, retrouver la lumière du jour, d’autres avaient peur et paniquaient à l’idée de se retrouver dehors.
Le passeur sélectionna des enfants au hasard. Danka ne vit même pas un regard se poser sur elle, même pas un doigt pointer dans sa direction. C’était fichu. Son tour n’était pas encore venu.
Les 9 enfants partirent et ne revinrent jamais.
Le bureau installé, la chaise rangée et le lit placé, la salle était moins étouffante. Sur le bureau des feuilles et un crayon y avaient été posés. Danka s’y pressa et commença à écrire. Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait rien écrit, rien fait, à part attendre accroupie à discuter de tout et de rien avec les autres.
Sur le coin d’une feuille une date avait été écrite. « mardi 18 juin 1940 » Cela faisait deux semaines qu’elle était retenue dans cette pièce, elle aurait dit une éternité…
Sa main qui n’avait rien écrit depuis deux semaines, lui était douloureuse, mais elle continua tout de même à tracer des lettres, des mots, des phrases, une histoire sur la vielle feuille de papier. Soudain la porte s’ouvrit à la volée.. Danka et les deux autres enfants sursautèrent. Le passeur d’enfants, le sourire aux lèvres, leur cria « ECOUTEZ, ECOUTEZ ! »
Danka écouta, une voie roque et dure prendre la parole à la radio anglaise de BBC. C’était une voix française qui lui était inconnue.
« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement […]Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. » appel du 18 juin 1940 du Général De Gaule.
Danka ne comprit pas tout, mais le passeur d’enfants, lui était tout joyeux comme si une flamme de liberté avait été allumée. Et c’était bien le cas.
Il annonça « Vous allez bientôt être libre les enfants ! Vous allez retrouver la liberté ! »
Ce fut à ce moment là qu’elle comprit enfin que le sacrifice de sa mère allait porter ses fruits…
Quelques jours plus tard, des hommes et des femmes virent se cacher avec les enfants dans la pièce. Certains se déguisaient, d’autres échangeaient des papiers ou des armes à feu.
Puis un jour, une jeune femme entra seule dans la salle. Elle regarda chacun des enfants. Son regard s’arrêta sur Danka, mais repartit aussitôt vers un autre enfant. Ensuite la femme ressortit. Elle discuta avec le passeur d’enfants.
« Il me faut une enfant, mon mari et moi ne pouvons en avoir un… je vous en pris ! nous en prendrons soin.
-Très bien ! Vous avez sûrement déjà choisi un enfant non ?
-Oui ! la jeune fille. Dit la femme.
Elle revint dans la pièce et s’approcha de Danka. Celle-ci la prit par la main et lui expliqua
« Tu vas venir vivre chez moi. Comment t’appelles tu
-Je m’appelle Danka.
-Très bien alors à partir d’aujourd’hui tu t’appelleras Marie. Dit elle d’une voie douce.
Danka acquièça d’un hochement de la tête.
Depuis ce jour, Danka a refait sa vie sous un nouveau nom, une nouvelle famille, une nouvelle maison…
Mon histoire était terminée. J’aurais tellement aimé la vivre ainsi. Mais moi je suis aujourd’hui confiné dans une prison allemande, en attendant mon exécution, car je n’ais pas eu la chance d’être adopté par une famille aussi clémente que celle de Danka.
Le soleil se coucha, sur ce dimanche 24 juin.
Lundi 25 juin 1940 je fus fusillé avec à mes cotés 10 autres juifs tous aussi jeunes les uns que les autres.